Process de l’usine du Sidefage
Le broyage
Les encombrants incinérables déposés en déchèterie sont broyés avant d’être incinérés avec les ordures ménagères résiduelles.
Le broyeur est muni de cisailles rotatives entrainées par un groupe. Le débit possible de l’installation est de 24 tonnes de déchets par heure. Les déchets à broyer sont versés dans une trémie d’alimentation de 80 m³, équipée d’un poussoir hydraulique horizontal qui presse les déchets vers les cisailles. Ces dernières tournent à vitesse lente (maximum 1 m/s) ce qui minimise le dégagement de poussières et d’échauffement du produit à déchiqueter.
Un convoyeur à bande reprend les déchets broyés pour les acheminer dans la fosse.
L’incinération
Une fois les bennes vidées dans la fosse, le pontier homogénéise les déchets et alimente les fours des deux lignes.
Les déchets sont brûlés à 850°C minimum dans deux fours de 8 T/h chacun ; les mâchefers constituent les restes après incinération.
Les mâchefers sont déferraillés à l’aide d’un électro-aimant. Un courant de Foucault permet également la récupération des non ferreux, essentiellement l’aluminium.
La ferraille et l’aluminium sont envoyés au recyclage et les mâchefers (environ 20% du poids entrant) sont utilisés en sous couche routière ou pour les fondations.
La fabrication d’électricité
La chaleur dégagée par l’incinération est utilisée pour fabriquer de la vapeur haute pression (385°C et 40 bars). Cette vapeur est ensuite injectée dans un turbo-alternateur de 10.9 MW, qui va produire de l’électricité. Une partie de cette énergie fabriquée est utilisée pour le fonctionnement de l’usine (20 %) et le reste est revendu à EDF. Elle sort du turbo-alternateur pour se refroidir dans l’hydrocondenseur. Pour cette étape, 3 000 m³/h d’eau sont pompés dans le Rhône. Cette eau plus froide refroidit la vapeur qui se transforme en condensât. L’eau pompée n’a aucun contact ni avec les déchets, ni avec la fumée, elle absorbe juste de la chaleur. La température de sortie de cette eau est surveillée, l’écart de température doit être inférieur à 10°C pour ne pas déranger la faune et la flore qui vivent dans ce fleuve.
Le traitement des fumées :
Et enfin la partie la plus technique, le traitement des fumées. Ces traitements sont de plus en plus nombreux et de plus en plus fins (nanogrammes = 10–9 grammes). Ils représentent la moitié de l’usine en surface (c’est ce qui fait toute la différence entre les anciennes unités et les usines modernes).
Les déchets ont évolué, nous avons plus de plastiques et plus de polluants, il faut donc les capter pour ne pas les rejeter dans l’atmosphère.
Les poussières sont récupérées dans un filtre à manches.
Les autres polluants (chlore, soufre et métaux lourds) sont ensuite captés dans des laveurs et récupérés à la sortie d’un réacteur. Les dioxines sont captées par du charbon actif en tête du filtre à manches et restent bloquées dans ce charbon qui est ensuite récupéré avec les autres poussières toxiques.
Ces poussières sont appelées REFIOM (Résidus d’Épuration des Fumées d’Incinération d’Ordures Ménagères), elles représentent 2 à 3 % des tonnages entrants.
Les REFIOM sont valorisés dans un process permettant le comblement de galeries d’anciennes mines de sel ou enfouies en Installations de Stockage des Déchets Dangereux (ISDD).
Chaque ligne de four a son système de traitement. Cette autonomie permet de réparer un four ou de nettoyer le système de traitement sans arrêter toute l’usine.
Pour plus d'informations, allez sur le site en cliquant...
www.sidefage.fr
C'est une source d'information très complète...