Visite du SIDEFAGE

jeudi 23 septembre 2021

Notre reporter nous écrit:

Le CIEL étant le centre d'éducation immersif et ludique. Ce site permet aux visiteurs de découvrir ce qui se déroule dans le SIDEFAGE, comment sont traitées nos ordures au travers de film, de planches explicatives. 

Sidefage = (Syndicat Intercommunal de gestion des DEchets du FAucigny-GEnevois, Pays de Gex, Pays Bellegardien, Haut-Bugey)

Nous avons été extrêmement bien accueillis par l'élégante directrice générale Aglaé Petit et le président Serge Ronzon, élu de la commune de Valserhône. Il est épaulé par 7 vice-présidents en charge des différents départements tels que finances, communication, tris, etc.... et de représentants de collectivités adhérentes, soit un total de 49 personnes.
Comme dans toute administration française, plus on est....., plus on......devient efficace ! et plus le contribuable est sollicité. Après un échange verbal avec Monsieur Ronzon et Madame Petit, notre souriante hôtesse nous emmène au CIEL pour découvrir le fonctionnement et les particularités du SIDEFAGE.
Il faut savoir que toutes les ordures du Pays de Gex, Valserhône, Annemasse, sont traitées ici. Les sacs noirs que nous déposons dans nos containers sont récupérés dans des bennes, puis transférés dans des camions aux remorques plus importantes ou dans des wagons. Ces sacs sont ensuite déversés dans une fosse où ils seront décompactés afin d'assurer un meilleur tri et une meilleure combustion dans le four. Four chauffé à plus de 1000°C occasionnant des fumées, et des restes solides inertes appelés mâchefers et qui serviront comme sous couche de roulement pour nos autoroutes. Ces mâchefers ne comportent pas de métal car après cuisson, tout métal a été enlevé par système d'aimant ou de courant de Foucaud. Espérons qu'un jour un illuminé ne passe sur une autoroute française avec un détecteur de métaux et trouve une pépite d'or ! Les fumées quant à elles sont refroidies et les résidus composés de matières dangereuses sont collectées, compactées, vitrifiées et stockées dans des anciennes mines de sel en Allemagne pour consolider les terrains. Je ne sais pas si l'Allemagne se fait payer mais si tel était le cas, il me semble que nous avons de nombreuses mines de charbon dans le nord qui pourraient être également consolidées. Les ordures françaises resteraient ainsi dans notre pays ! Histoire de montrer l'exemple. Peut-être que prochainement, nous les stockerons sur la lune. J'ai été surpris de voir qu'aucun tri n'était fait en aval du déversement dans les fours. Ainsi, les épluchures, restes alimentaires, contenants en verre, métaux partent d'office à la cuisson ! alors qu'un tri préalable permettrait de valoriser tout ce qui peut faire un bon terreau à l'exemple de ce que nous faisons lorsque nous avons un composteur dans notre jardin et de retirer le verre et les métaux pour qu'ils soient transférés dans des centres de recyclage spécifiques. La quantité de ce qui resterait à bruler serait ainsi moindre, le gaspillage également. Moins de mâchefers, moins de résidus de fumées aussi. Revente de terreau naturel et de bonne qualité, de verres, de métaux apporterait une recette non négligeable au SIDEFAGE. Malheureusement ceux qui ont mis en place ce domaine seront assez convaincants pour assurer que la manière dont cet établissement a été conçu est certainement ce que l'on fait de mieux.

L’Unité de Valorisation Energétique

La conduite des installations de l’usine est confiée à l’entreprise SET Faucigny-Genevois, filiale de SITA-Suez. La surveillance et les investissements sont réalisés par le Sidefage, ses ingénieurs et ses élus. L’usine fonctionne 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, grâce à une quarantaine de personnes. Deux arrêts programmés par an permettent les opérations de maintenance.

Process de l’usine du Sidefage

Le broyage

Les encombrants incinérables déposés en déchèterie sont broyés avant d’être incinérés avec les ordures ménagères résiduelles.
Le broyeur est muni de cisailles rotatives entrainées par un groupe. Le débit possible de l’installation est de 24 tonnes de déchets par heure. Les déchets à broyer sont versés dans une trémie d’alimentation de 80 m³, équipée d’un poussoir hydraulique horizontal qui presse les déchets vers les cisailles. Ces dernières tournent à vitesse lente (maximum 1 m/s) ce qui minimise le dégagement de poussières et d’échauffement du produit à déchiqueter.
Un convoyeur à bande reprend les déchets broyés pour les acheminer dans la fosse.

L’incinération

Une fois les bennes vidées dans la fosse, le pontier homogénéise les déchets et alimente les fours des deux lignes.
Les déchets sont brûlés à 850°C minimum dans deux fours de 8 T/h chacun ; les mâchefers constituent les restes après incinération.
Les mâchefers sont déferraillés à l’aide d’un électro-aimant. Un courant de Foucault permet également la récupération des non ferreux, essentiellement l’aluminium.
La ferraille et l’aluminium sont envoyés au recyclage et les mâchefers (environ 20% du poids entrant) sont utilisés en sous couche routière ou pour les fondations.

La fabrication d’électricité

La chaleur dégagée par l’incinération est utilisée pour fabriquer de la vapeur haute pression (385°C et 40 bars). Cette vapeur est ensuite injectée dans un turbo-alternateur de 10.9 MW, qui va produire de l’électricité. Une partie de cette énergie fabriquée est utilisée pour le fonctionnement de l’usine (20 %) et le reste est revendu à EDF. Elle sort du turbo-alternateur pour se refroidir dans l’hydrocondenseur. Pour cette étape, 3 000 m³/h d’eau sont pompés dans le Rhône. Cette eau plus froide refroidit la vapeur qui se transforme en condensât. L’eau pompée n’a aucun contact ni avec les déchets, ni avec la fumée, elle absorbe juste de la chaleur. La température de sortie de cette eau est surveillée, l’écart de température doit être inférieur à 10°C pour ne pas déranger la faune et la flore qui vivent dans ce fleuve.

Le traitement des fumées :

Et enfin la partie la plus technique, le traitement des fumées. Ces traitements sont de plus en plus nombreux et de plus en plus fins (nanogrammes = 10–9 grammes). Ils représentent la moitié de l’usine en surface (c’est ce qui fait toute la différence entre les anciennes unités et les usines modernes).
Les déchets ont évolué, nous avons plus de plastiques et plus de polluants, il faut donc les capter pour ne pas les rejeter dans l’atmosphère.
Les poussières sont récupérées dans un filtre à manches.
Les autres polluants (chlore, soufre et métaux lourds) sont ensuite captés dans des laveurs et récupérés à la sortie d’un réacteur. Les dioxines sont captées par du charbon actif en tête du filtre à manches et restent bloquées dans ce charbon qui est ensuite récupéré avec les autres poussières toxiques.
Ces poussières sont appelées REFIOM (Résidus d’Épuration des Fumées d’Incinération d’Ordures Ménagères), elles représentent 2 à 3 % des tonnages entrants.
Les REFIOM sont valorisés dans un process permettant le comblement de galeries d’anciennes mines de sel ou enfouies en Installations de Stockage des Déchets Dangereux (ISDD).
Chaque ligne de four a son système de traitement. Cette autonomie permet de réparer un four ou de nettoyer le système de traitement sans arrêter toute l’usine.


Pour plus d'informations, allez sur le site en cliquant...

www.sidefage.fr

C'est une source d'information très complète...


Les photos de notre reporter... Philippe

La coupe de l'usine